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La culpabilité de se choisir - ce poison discret qui nous ronge

La culpabilité de se choisir - ce poison discret qui nous ronge

Jeudi, Juin 12, 2025

Quand dire non devient insupportable. Et se choisir, une transgression.

Il y a des émotions qui collent à la peau. Qui s’infiltrent dans nos gestes, nos paroles, nos silences. La culpabilité en fait partie. Qu’elle soit liée à un fait grave (ce qui est finalement assez rare), ou qu’elle se glisse dans le simple fait d’avoir osé dire non… la culpabilité fait souffrir. Profondément. Et longtemps.

Quand culpabiliser devient un réflexe

J’ai longtemps vécu avec la culpabilité comme compagne de route. Présente partout, subtile, insidieuse… Elle se glissait dans mes paroles, mes silences, mes décisions. On culpabilise pour tout. Pour rien. Pour exister. Parfois même, on en vient à croire qu’on n’a pas le droit d’être heureux.

Jusqu’à dire stop

Il y a quelques années, j’ai décidé que ça suffisait. J’ai ouvert le “dossier culpabilité” et j’ai décidé d’y mettre de la lumière. Ça ne s’est pas fait en un jour, bien sûr. Mais à force de conscience, de bienveillance, d’honnêteté avec moi-même… j’ai fini par m’en libérer. Et aujourd’hui, j’ai presque oublié ce que ça fait. Jusqu’à ce que, récemment, une cliente m’en parle. Et ça m’a frappée de nouveau : à quel point cette émotion est violente, et combien elle nous empêche d’avancer.

Pourquoi on culpabilise ?

Culpabiliser, c’est ressentir un poids, une faute. Mais sommes-nous réellement coupables ? La plupart du temps, non. On culpabilise parce qu’on a osé dire non. Parce qu’on n’a pas été là pour quelqu’un. Parce qu’on se choisit. Parce qu’on s’écoute. Parce qu’on déçoit les attentes des autres… Ces attentes qu’on n’a jamais validées, mais qu’on porte malgré nous.

Et si on inversait la question ?

Quand tu culpabilises parce que tu t’es choisie, est-ce que ceux qui te font culpabiliser… culpabilisent eux ? Est-ce qu’ils se remettent en question pour t’avoir blessée, surchargée, ignorée ? Pas souvent. Et pourtant toi, tu tournes ça dans ta tête. Tu doutes. Tu t’accuses. C’est injuste. 

Comment on s’en sort ?

Déjà, en le décidant. En se disant : “ok, ça suffit maintenant.” Puis, on observe. On repère les moments où la culpabilité surgit. On regarde avec qui, dans quelles circonstances, quelles phrases déclenchent ce malaise. Et on s’entraîne à se poser une question simple et directe : “Qu’ai-je fait de réellement répréhensible ?” Est-ce que j’ai blessé quelqu’un volontairement ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal, dans les faits ? (non, se choisir n'est pas faire quelque chose de mal).  Si la réponse est non, alors je n’ai rien à me reprocher, la culpabilité n'a pas lieu d'être.

On peut tous et toutes avoir utilisé la culpabilité sans le vouloir

Parfois, on reproduit ce qu’on a connu. On fait culpabiliser l’autre, subtilement, sans le vouloir. Et quand on s’en rend compte, ça pique. Mais ce n’est pas une condamnation. Ce n’est pas notre faute. C’est un schéma appris. Et ce qu’on a appris, on peut le désapprendre.

Ce que j’ai compris

La culpabilité ne nous protège pas. Elle ne fait pas de nous des "bonnes personnes". Elle nous enferme. Mais on peut s’en sortir. Pas du jour au lendemain, mais pas à pas. Accepter d’en souffrir est déjà un premier pas vers la guérison. S’observer sans jugement et avec bienveillance. Puis décider d'en finir avec cette culpabilité, et s'en donner les moyens. Et finir par comprendre : on n’a pas à porter les attentes des autres comme une dette.

Ce que je te souhaite

Que tu puisses un jour dire : “Je me choisis. Et je ne culpabilise plus pour ça.”        Et si ce texte te parle, sache que tu n’es pas seule. Et que tu peux t’en libérer, toi aussi. Tu es importante. Ta vie aussi.

Prenez soin de vous - Ecoutez-vous (vraiment ;)

Audrey Lambert - Massothérapeute et accompagnante en développement personnel. Vaumarcus - Lausanne - Genève - Viso - audreylambert.ch

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